Cuisine japonaise et cinéma

La cuisine et le cinéma, c’est une histoire d’amour qui dure depuis bien longtemps, et auquel le cinéma japonais n’échappe pas.  Si vous êtes fan de cinéma japonais, vous avez sans doute remarquez que la cuisine, le repas, ou simplement la nourriture est très souvent présente à l’écran (c’est vrai pour le cinéma, mais aussi l’animation, la télévision…). Parfois de manière intentionnelle, posée comme un sujet en soi, parfois comme toile de fond pour ancrer l’histoire ou les personnages dans le réel.

Petite liste non exhaustive d’œuvres liées de près (ou d’un peu plus loin) à la gastronomie japonaise…

TAMPOPO タンポポ

Impossible d’ouvrir cette liste « cuisine et cinéma » sans citer le chef d’œuvre d’Itami Juzo, entre le film à sketch et le eastern spaghetti, cette ovni des années 80 n’a pas vieilli et fait autant rire que réfléchir sur le rôle et le poids de nos traditions culinaires dans notre monde. A voir, c’est obligatoire, point.

LES DÉLICES DE TOKYO

Sorti l’année dernière, le film de la réalisatrice Naomi Kawase vous emmène dans les secrets de la fabrication des dorayaki どら焼き, ces petits gâteaux fourrés à la pâte de haricots rouges, le célèbre anko あんこ, dont la préparation requiert patience et attention. Pour tous les fans de pâtisseries !

THE TASTE OF TEA 茶の味

Dans ce film à sketch de Katsuhito Ishii, on parle peu de nourriture, mais on y parle beaucoup de thé (ocha no aji =  le goût du thé) ! En effet, on y voit souvent les protagonistes des différentes histoires boire du thé: le matin, le soir, au travail, à la maison. On comprend à quel point cette boisson rythme la vie des japonais dans toutes les circonstances de la vie.Un film un peu loufoque avec quelques longueurs, mais qui vaut vraiment le détour ! Avec Asano Tadanobu et Anna Tsuchiya.

 

OCHAZUKE NO AJI お茶漬けの味

Le goût du riz grillé au thé vert (traduction pour ochazuké) est un film de Yasujiro Ozu réalisé en 1952. On y parle d’attachement, de relation homme femme, et de nostalgie (comme souvent avec Ozu). Très beau film, à découvrir notamment dans le coffret Ozu de Carlotta Films. Si vous ne connaissez pas le cinéma de Ozu, foncez!

 

THE RAMEN GIRL

Un film un peu gnangnan avec l’actrice Britany Murphy. Loin d’être un chef d’œuvre, le film se laisse regarder malgré tout pour son sujet : une américaine un peu paumée à Tokyo a une révélation dans un restaurant de ramen. Elle décide d’en faire son métier, mais elle va devoir convaincre le taciturne patron du restaurant d’accepter de la former et de lui inculquer les secrets d’un bon ramen. Totalement dispensable, sauf pour les fans de ramens (et de feu Britanny Murphy, il y en a peut-être).

JIRO DREAMS OF SUSHI

Il s’agit d’un documentaire incroyable sur un des grands restaurants de sushis de la capitale. On y apprend beaucoup de chose sur la culture japonaise a travers l’histoire de ce célèbre chef.  Allez, on mange d’abord avec les yeux !

On pourrait citer encore des tonnes d’autres films moins connus. Il y a en a eu beaucoup d’ailleurs ces dernières années, au point de devenir presque un genre en soi, un peu comme les films sur les animaux dont les japonaises raffolent depuis quelques années et qui cartonnent au box office (Cinéma japonais, paix à ton âme, je t’ai tant aimé…).

LA CUISINE CHEZ MIYAZAKI

Impossible de finir cette liste sans évoquer les différents chefs d’œuvres de Hayao Miyazaki qui offrent toujours un plan de repas ou une scène de cuisine. Vous pouvez chercher, vous ne trouverez sans doute aucun film sans référence culinaire. Quelques exemples ci-dessous:

On pensera évidemment au Voyage de Chihiro, et à ses nombreuses scènes de repas, dans des approches symboliques très diverses.

Celle du début du film, où les parents de Chihiro mange les plats destinés aux dieux et se retrouvent transformés en cochon (= respecte et mérite ta nourriture, elle fait ce que tu es).

Ou encore la scène de festin du sans visage (= l’appétit démesuré et insatiable)

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Une autre scène montre Chihiro fondre en larmes après avoir mangé les onigiri magiques donnés par Haku (= une nourriture simple peut se révéler magique et vous remettre les pieds sur terre).

Mononoke Hime : la préparation de la soupe de riz

Totoro  : Satsuki prépare les bentos pour la journée.

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Je m’arrête là, car on pourrait continuer trèèèèèès longtemps tant le cinéma de Miyazaki regorge de références gustatives.

Pour les plus courageux, le blog de Anna the red (a qui j’ai emprunté certains screenshots ci dessus), propose de réaliser les recettes aperçues dans les films du studio ghibli. Bravo pour cette idée folle !

 

Après le cinéma, on pourrait aussi parler de la télévision et des animés. Si vous avez grandit dans les 80’s, vous avez surement certainement des souvenirs des fameuses préparations du petit chef, ou des okonomiyaki du père de Lucille dans Embrasse moi Lucille! ^^

Le petit chef, c’est moi ! (ha, je dois à peu près ressembler à ça dans ma cuisine)

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